Couloir N1
Il est temps de parler de ce couloir N1
Ce corridor humain des humours de plain-pied
Des sourires au coin du café-rire ralliés
Qui longe les cloisons de notre gagne-pain
Bureau de joutes entre badins de terrain
Passés ces quarts diurnes consignés sur écran
Il est séant de parler du couloir N1
Où la trêve s’emploie à nous armer d’un cran
Ces zestes de détente et de vie sous cape
Ces dialogues que l’on pourrait croire volés
Sont autant de béquilles et de soupapes
Pour inviter tous nos matins à se lever
Il est franc de parler de ce couloir N1
Chaque jour y reconduit notre semaine
Chaque semelle paperasse en son chemin
A grand pas d’anecdotes ou de rengaine
Il est vrai de parler de ce couloir N1
Quand au creux noir de quelque godet fissuré
Se lit parfois le marc d’un zèle pressuré
Par certains maux que l’on se disait anodins
Oui il faut parler de cette coulisse d’entrain
Où s’échangent des mimiques amicales
Foin des grimaces, des saynètes rivales
Qu’on ne saurait singer dans ce miroir N1