Qui se soucie du chapeau d'la voisine ?

Je ne sais pas commenter, devine qui je fuis
J’aime le brouillamini et la bruyère aussi
Les trucs insignifiants, l’éveil d’une question
Le manque de conseil, l’avis en suspension

Enfin, qui se soucie du chapeau d’la voisine ?

Tant le pourquoi, c’est tout dire
Chacun sait quoi, surtout rien
Du sérieux qu’on prend pour rire
Des choix de vue que l’on tient

En vrai, qui se soucie du chapeau d’la voisine ?

Le monde se confond au creux d’une réponse
J’aime les galimatias et la pirouette aussi
Un mot allant biquet vers une zone absconse
Cacher sur tout son doute des certitudes d’autrui

Devrais-je me soucier du chapeau d’la voisine ?

Quand seul me préoccupe le simple fait d’aimer
J’aime les galimatias et le brouillamini
Et puis je t’aime, Toi aussi

Comments

[Flaneuse]

Antigone,

Je fuis qui je n’étais pas, moi.

« Laisse venir à toi toute pensée insolite, saugrenue, intime qui fait de toi autre qu'un pantin ; qui fond sur toi pour assouvir le moi assoiffé qui est toi.
Désaltère-toi sans altérer ce besoin de partir vers cet autre toi que tu retrouves au bout d'un moi de solitude.
Cours vers n'importe quel toi qui se démarque du cours habituel d'être n'importe qui, quitte à être n'importe quoi !
Cours plutôt vers n'importe qui, plutôt que vers moi. »

Bise d'une flâneuse

[Flaneuse]

Zibulinette,

J’ai rencontré pour la première fois le mot
« galimatias » inscrit en marge d’une copie de dissertation remise lors d’un examen. Durant deux ans, le professeur de français qui nous préparait alors à cette épreuve appréciait particulièrement, quant à elle, mon style imagé. Mais : « À l’examen, ça va passer ou casser ! » m’avait-elle avertie…
La correction a été rude, la leçon également. Et j’ai d’abord détesté ce mot « galimatias », reçu comme un camouflet. Puis, ne voulant pas retenir la leçon, j’ai appris à l’aimer et je l’ai fait mien.

« Les mots qui s'entêtent et s'entassent et s'enlacent, las refusent de s'aligner dans un espace trop délimité. Les lignes sur la copie sont pour eux des barreaux et vous êtes des bourreaux, des guillotineurs de rêves.
Vous voulez de la rigueur ? Je ne vous en tiens pas rigueur. Mais, avec rancoeur tout de même, je tiens à vous le dire que c'est avec mon coeur que seul je sais écrire.
Je ne sais pas écrire ? Vous, vous n'avez pas de coeur ! »

Bise d'une flâneuse

[antigone]

Qui fuis-tu donc Flaneuse...?
J'aime tes mots "allan biquets", ton son de voix, unique, et auquel je m'attache...

[zibulinette]

J'ai regardé dans le dictionnaire le mot " galimatias" Avec toi j'apprends, amusant ce texte

Le mot de la fin "je t"aime" est beaucoup plus simple


Bisous de zibulinette