J'écris pour rire ce drôle d'effet
Pareil à la solitude d’une ronce en terrain incompris, murée contre la morsure d’une ortie, j’écris pour rire ce drôle d’effet.
Si tout cela veut dire quelque chose, ne me dis rien mais, mon amour, veux-tu bien dire à cette émotion qu’elle se manifeste, plus haut que les pointes recourbées d’un porte-ailleurs, plus profondément que le fond farfelu d’un puits d’hallucinations.
Lierre lâche, cramponné au garde-fou d’une fable vivace, vois comme mon mental ondule alentour, attaché à la capture d’un parfum pur, pour des copeaux de santal, fi du charbon de l’abandon ! Fi des crissements de la fibre sur la glace !
Quand tu mets du métal dur à tes syllabes, je deviens acier sentimental, et je me réfugie alors dans une forge, tout feu tout marteau, pour m’y faire un cœur de mailles, en alliage plus serré que mon lierre mental.
J’ai peur à me rompre de voir rouille et mauvaises herbes gagner du terrain incompris ; en pareille solitude, j’écris pour rire ce drôle d’effet.