Impasse
La ville se rue, la rue s’érode, pavée de ces riens
Qui, d’un mortel bien aller, musent, éternels mal venus
Chacun se rode en personne et piste son peu de soutien
Dans un for intérieur, où l’essor humain trotte menu
Les gens passent leur route, chassent chagrins, passent outre
Et j’en passe… sur ce clan de passant destins de foirail
Tandis qu’en cave, je pends mon salut à une poutre
Et que ma sente se cloue au quant-à-soi d’un soupirail
Mon regard déshabille les parages, nus de drame
Par l’embrasure de la trappe, je veux t’apercevoir
Le temps éternue dehors, triste exhalaison de trame
Comme je te vois, chemin faisant, sans même m’entrevoir
S’il faut que l’amour s’écourte, pour que l’amour se passe
Martel en tête, j’allongerai le pas, n’écoutant rien !
Et s’il faut faire les cent riens, pour sortir de l’impasse…
La ville se rue, la rue s’érode, pavée de ces riens