En souvenir, l'été
Sous un climat de calme ensoleillé, pour combler mon regard il y a, au bord des petites routes sinueuses, de vastes champs d'orge, de blé... maintenant coupés et de tournesols indifférents au passage des promeneurs.
Indifférents car ouverts au ciel, ces grands soleils venus d'Amérique ne daignent pas s'orienter vers l'ombre fugitive et fragile du passant. Quand celui-ci foule le sol brûlant de goudron fondu, il peut, même inattentif, percevoir le son continu de l'eau jaillissant des arrosoirs en duo avec le chant répétitif du coucou.
Des confins de ce paysage, un choeur lointain porté par le vent parvient aux chemins de campagne : le vrombissement des machines-outils, le ronronnement des voitures qui défilent sur la grand' route presque oubliée et la chanson des arbres orchestrés par le temps.