Imaginez
Un coin de plage retiré, en surface flotte l’illusion du calme, sur une mer incommensurable où surnage la raison, là où le cœur défie l’onde d’un espoir vague, comme bouée de secours.
Un jardin de sable secret, baigné d’un coucher de soleil d’une couleur indéfinissable, sur un nouvel horizon…
Peu importe le lieu, c’est un rivage qui parle, et puisqu’il ne reste rien d’autre à faire, prendre le temps de l’écouter…
Déposer à même la plage son coquillage subcéleste, jeter un galet impulsif vers les dunes aériennes, déserter la grève, quitter le terrain grave, puis fuguer dans la mousse, par-dessus les algues, pour au fil du rouleau, se fendre sur l’azur et s’allonger sur l’eau, donnant alors pâture à cet abandon.
N’être qu’un grain de ce sable discret, croiseur sur-marin, qui s’écoule, la vogue souple, et salue les brisants, sans échouer sur un banc.