Ma flamante n'est plus
Voilà maints jours sans sortir, sans vraiment s’en sortir, puis autant de soirs à me tourner les sangs, puisqu’elle dit tourner court au trop inadéquat.
Je vais bredouille, je rentre dedans, à mon cœur défendant, siroter une bière à ce corps défendu, et tirer quelques lignes, et tirer ce poids mort, et faire mentir les contes et leur fin bien vécue, et mentir à mon compte sur une balle perdue.
La vie m’efface tout, ma flamante n’est plus.
Le poumon ouvert, je veux sceller mes gonds, et tirer sur l’absurde une leçon en rimes, étirer le détail comme un moindre plus, or rien ne rime jamais tant que l’amour toujours.
Je vais bredouille, je rentre dedans, à mon cœur défendant, déguster une mousse à ce corps défendu, et me tricher au sort, et risquer mon va-tout, et faire mentir les cartes et leur dernier atout ; et saluant en retour, je vais tirer un cri sur le soleil cuisant.
La vie m’efface tout, ma flamante n’est plus.
Et ma poitrine gronde, et mon sein se soulève, quand chaque seconde s’accorde à me décrire...
Non. Rien ne rime jamais tant que l’amour toujours ; la vie m’efface tout… cet autre temps qui court.