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Le fin mot de l'écrit
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Le fin mot de l'écrit
18 mai 2008

Ma flamante n'est plus

Voilà maints jours sans sortir, sans vraiment s’en sortir, puis autant de soirs à me tourner les sangs, puisqu’elle dit tourner court au trop inadéquat.

Je vais bredouille, je rentre dedans, à mon cœur défendant, siroter une bière à ce corps défendu, et tirer quelques lignes, et tirer ce poids mort, et faire mentir les contes et leur fin bien vécue, et mentir à mon compte sur une balle perdue.

La vie m’efface tout, ma flamante n’est plus.

Le poumon ouvert, je veux sceller mes gonds, et tirer sur l’absurde une leçon en rimes, étirer  le détail comme un moindre plus, or rien ne rime jamais tant que l’amour  toujours.

Je vais bredouille, je rentre dedans, à mon cœur défendant, déguster une mousse à ce corps défendu, et me tricher au sort, et risquer mon va-tout, et faire mentir les cartes et leur dernier atout ; et saluant en retour, je vais tirer un cri sur le soleil cuisant.

La vie m’efface tout, ma flamante n’est plus.

Et ma poitrine gronde, et mon sein se soulève, quand chaque seconde s’accorde à me décrire...

Non. Rien ne rime jamais tant que l’amour toujours ; la vie m’efface tout… cet autre temps qui court.

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Commentaires
F
Youlia, <br /> merci.<br /> <br /> Gaston,<br /> Heureux que la nature ait donné des larmes au chagrin, et qu'il fasse beau pleurer. En tirer quelque chose, surtout. Pour ainsi ne pas mourir tout à fait.
G
Il est des mots qui saigneront encore longtemps sur certaines pages...Et cette dernière image d'une flamme qu'on s'obstinait à préserver alors même qu'elle n'était plus qu'un pâle reflet des flamboyants combats de naguère, pour si ténue qu'elle fût, brûlera encore au profond de la chair. La distance, comme on aurait aimé le croire, pouvait-elle sauver quelquechose?<br /> Le temps venu de le dire et d'en faire un poème et voilà qu'en soi-même on "tire ce cri au soleil" (moi aussi, j'aurais aimé l'écrire !) Car il faudra bien faire sans et "tricher au sort" ce "corps défendu".<br /> Si, comme le dit Aragon, il faut du malheur pour la moindre chanson, combien fallut-il de déchirures pour ce pur cri : " La vie m'efface tout, ma flamante n'est plus"?<br /> C'est beau à en pleurer.
Y
J'adore.<br /> Bravo.<br /> Surtout "Rien ne rime jamais tant que l’amour toujours".
F
Parfois, rien de tel que « d’écrire », si ce n’est d’être lue…
A
J'aime beaucoup !!
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