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Le fin mot de l'écrit
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Le fin mot de l'écrit
25 novembre 2007

Au-delà des kilomètres

Au-delà des kilomètres, la distance nous sauvera peut-être ma tendre, les casseroles que nous ne nous lancerons pas à la tête, nous les remplacerons par des faitouts et nous ferons tout à notre guise, peu sages au passage des vitesses folles, tant de bêtises…

Ne pas s’habituer, surtout ne pas s’habituer ensemble

De la route certes, mais point de routine, le trajet de l’une à l’autre autant de séjours au hasard ; nomades, nous prendrons des trains ultimes, jamais sur les rails. Notre fantaisie pour seul atour, nous guetterons sur des quais cette inconnue reconquise vaille que vaille, se gardant au jour le jour de ne pas devenir ces étrangères intimes qui se côtoient sans plus d’égards.

Ne pas s’enferrer, surtout ne pas s’enferrer sur des chemins d’enfer

Sur le départ, sur le retour, nous veillerons à nous éveiller toujours au saut de notre amour, nous nous cacherons de bonheur sous des horizons inédits pour surprendre le malheur de se perdre en de fâcheux non dits. Pour nous éviter les sketches habituels, nous décrirons des scénarii singuliers pluriels, nous foncerons dans des décors dépeints, dont nous éviterons de faire partie. Nous aurons des actes manqués, des rebondissements et des coups de répartie.

Ne pas s’endormir, surtout ne pas s’endormir sur un matelas usagé

L’arme de séduction que celle des rendez-vous pris comme un recueil de coïncidences, notre face à face ébouriffé échappera ainsi à l’écueil de l’ennui, notre œil épris ne connaîtra ni le vague ni l’amer, il nous contemplera avec appétence et non en chiens de faïence. Nos corps incandescents convoleront de justesse, loin des lieux communs et des salles à aimer, ils émettront affolés des signaux par des feux de tendresse. Rien ne sera acquis.

Ne pas se ménager, surtout ne pas se ménager un repaire

Des gestes soignés plutôt que des tics, nulle ride à notre sourire, aucune nostalgie plaquée sur le visage, pas de masque esthétique à notre image, nous n’aurons pas le loisir de nous retourner, à peine celui de nos souvenirs, car nous irons tout le temps de l’avant, en vue de nous rejoindre.

Ne pas pleurer, surtout ne pas pleurer sur ce qui n’est pas… Nous.

A des kilomètres de là, tu m’as demandé une fois si je t’aimais comme toujours, j’ai affirmé : « comme toujours ».
La distance nous sauvera peut-être…

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Commentaires
Z
Bon week-end et gros bisous de zibulinette
A
que je dois lire plus loin pour comprendre, mais ce texte est un petit bijoux ciselé....<br /> Je poursuis ma lecture...<br /> Any
C
J'adore la fluidité de cet écrit avec ses jeux de mots d'une finesse exquise : ce texte me touche beaucoup. Votre blog est un réel coup de coeur et je ne peux m'empêcher de l'ajouter dans les liens : j'y reviendrai avec grand plaisir ! Je vous remercie de votre gentil commentaire ainsi que de votre passage "à la lueur des mots " ! ;)
Z
Ce texte est beau, très beau...mais encore? Il me manque un " je ne sais quoi "pour bien le comprendre<br /> <br /> Bisous d'une franche zibulinette
A
Bonjour ! Je découvre avec grand plaisir votre blog... sur lequel je reviendrai !
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