Le pied
Quand le soulier piétine, trêve de cordonnerie, de contre-pied au charnel et autre pointure à l’ivresse. Il faut ne plus stresser un pas qui transpire la sauterie, mais chausser, sensuelle, sa tête, où le bas blesse.
Il sied, sous la voûte plantaire, de fouler un ciel lascif, par la cambrure érogène, que le plain-pied se dérobe, jouissif, pour non plus se piquer à la marelle d’un désir tracé sur le sol, et quitter ainsi d’une semelle la mule brodée d’un émoi qui somnole.
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Quand le pied se pâme câlin et tout pétri sous la paume
Livré à la palme de la main qui le nourrit d’un baume
Qui flatte lisse et chatouille les doigts chéris en éventail
Plus d’une partie du corps, amadouée, cède alors en sérail
Quand le pouce reptile talonne précis le nerf de la chair
Sillonnant chaque brin de peau entre les noeuds sensoriels
Le long des éveils méconnus, auprès des instincts pluriels
C’est la région entière qui dès lors se masse et se perd